10 oct. 2012

YOUNG DEOK SEO - A Grands Coups De Chaîne De Vélo !

Unchain My Heart...
L'impact a été brutal et direct. Les sculptures monumentales de YOUNG-Deok Seo sont à jamais gravées sur les plaques sensibles de mes rétines et dans les couloirs sinueux de ma mémoire. L'effet produit est sans appel : Ce type s'adresse à toutes celles et ceux qui ressentent dans leur chair l'époque lourdement industrialisée à laquelle on peut associer le développement des nouvelles technologies dont les applications s'immiscent sans cesse un peu plus dans notre quotidien.
"J'utilise des formes corporelles statiques et froides pour exprimer notre vraie nature, ayant tourné de la forme humaine vers d'autres propriétés" explique Young Deok Seo. La découverte de cet artiste est en grande partie due à son exposition Dystopia qui a eu lieu au Centre de l'INSA / Arko Arts à Séoul du 26 Octobre 2011 au 31 Octobre 2011. Même d'après les photos des œuvres exposées, on demeure submergé par la puissance évocatrice qu'elles provoquent... Des formes humaines, incomplètes mais dont la présence, l'anatomie, la nudité et le réalisme nous happent. Seo Young Deok est un artiste coréen diplômé en sculpture environnementale de l’université de Seoul, visite guidée...

Toxicomanie ou Infection de Young-Deok Seo.
"Jusqu'à ce que je sois entré à l'université, j'ai vécu dans une petite province rurale. Je suis arrivé à Séoul en raison de mon entrée au collège, et le paysage urbain à l'époque m'a fait un choc et même inspiré une certaine crainte. À l'époque, je n’avais qu’une seule âme et tout me paraissait étrange et très peu familier. Les gens des villes menaient des vies différentes de celles des populations rurales, de la campagne. Tous ces costumes noirs uniformes avec leurs attaché-caisses , se déplaçant à heure fixe vers un ensemble de destinations au sein de la masse,  dans des espaces bondées … Tous ces gens m’ont donné l’impression de ressembler à des zombies , contaminés par un virus. Maintenant, je suis habitué à des scènes comme celle-ci, et moi aussi, j’ai adopté cette attitude. Je me demande si je n'ai pas été infecté par la ville? C'est le paramètre essentiel et la toile de fond de mon travail actuellement.

Mon travail vise à refléter les maladies, toutes les formes de contamination dont  nous faisons l'expérience causées par les matériaux de notre société. J’espère révéler le degré de souffrance infligée à l'homme moderne. Pour exprimer cela, j'ai utilisé des chaînes en métal pour créer l'homme moderne. Les chaînes font parties de notre civilisation et sont  une production de masse, mais elles peuvent être également juste un accessoire, un élément parmi d’autres d’une machine beaucoup plus massive. J'ai examiné chaque partie d’une chaine comme s’il s’agissait d’une cellule humaine et utilisé des chaînes pour créer une figure humaine. Ainsi, la forme de cet être a été créée par contamination des matériaux de notre monde actuel. Plusieurs œuvres présentées dans cette exposition utilisent des chaînes en tant qu'accessoires pour interpeller sur  la vanité infinie de l'homme et s’interroger sur ses habitudes de consommation.
Mon travail est un miroir tendu à l'homme moderne. J'espère que les gens pourront parfois trouver une part d’eux-mêmes  dans ces œuvres."
Par Young-Deok Seo
 

J'ai retenu pour la suite de cet article quelques commentaires que je n'aurais pu que paraphraser ce qui n'est pas vraiment le genre de la maison ;-) et j'ai surtout intercepté - et à l'occasion retouché - toutes les images que j'ai pu trouver de ci de là sur le net, je m'esquive et vous laisse en compagnie du môssieu !










L’œuvre de l’artiste coréen Seo Young Deok engage une réflexion sur la condition de l’homme moderne à l’époque industrielle. Le message est d’autant plus fort que l’idée est simple et sa réalisation, parfaitement maitrisé.
Dystopia
Dans l’exposition Dystopia, Seo Young Deok dispose ses sculptures dans diverses positions : couchées à même le sol, debouts sur des socles, et d’autres accrochées au mur. A première vue, ces corps humains évoquent, par leur nudité et leur réalisme, des statuts classiques mais en s’approchant, on s’aperçoit rapidement que les sculptures ne sont pas comme d’habitude moulées ou sculptées mais fabriquées à partir de milliers de chaînes métalliques que l’artiste a minutieusement reliées entre elles. Le choix de ce matériau, sombre et froid qui se répète à l’infini dans un motif tortueux est une métaphore du monde industrialisé et manufacturé qui ne se contente plus d’entraver le corps mais d’en constituer la chair.
Les sculptures des corps souvent inachevées comme amputés et blessés traduisent la souffrance, l’angoisse et la perte d’identité de la jeune génération. Les visages monumentaux posés sur le sol, portraits dénués d’expression catalysent un sentiment d’horreur inconnu. SOURCE

















Son travail s'oriente sur l'anatomie et le corps humain, son œuvre imposante voir monumentale se compose de buste impressionnant,  de corps disloqué ou de torse nu, de visage humain  entièrement composés de maillon de  fer soudé entre eux, tronçonné et meulé. On pourrait comparer ces sculptures à des chaines d'ADN.
Pour lui, l'homme est essentiel, il offre et relate des histoires de gens populaires qui lui sert de modèle. Cela montre ses intérêts profonds et larges pour les formes du corps humain. Son travail devient une performance car tout est fait à la main. Il commence par une esquisse sur papier ensuite la modélisation pour maitriser les volumes et l'assemblage du fer. Ces corps sont fermes et solides dans l'ensemble, cependant ils sont vides à l'intérieur même desséchés, écrasés, rouillés, fondu par la chaleur des soudures, sans ossature qui contraste avec son apparence extérieur lisse, poli, brillant et doux.

Certains lui attribuent le fait de travailler presque uniquement sur l'humain, par des tourments dans son enfance, par une gêne sur l'apparence physique submergé par l'image de soi ou par le regard de l'autre.
En attendant, on peut observer que ces visages sont paisibles, les bouches fermées et les yeux clos comme un penseur (peut-être une référence à Rodin). Ses sculptures sont placées sur le sol, ou attachées au mur ou poser sur un support géométrique qui contraste avec les formes arrondies de ces oeuvres.

Le choix des chaines en acier symbolisent le lien entre les gens (les peuples), mais aussi le symbole des ravages de la fin de l'économie industrielle ce qui est le manifeste dans son travail.
On peut aussi aller plus loin et voir une tentative de représenter une forme naturelle par une forme artificielle et mécanisée. En d’autres termes, la technologie et l’industrie ne font qu’un avec la vie d’aujourd’hui…  SOURCE




























Voir également...

CLOVIS TROUILLE (1889 - 1975) - La Peinture En Révolte

LE GÉNIE DE LA FOULE - Un poème indémodable de BUK*

EMMET GROGAN - (1943–1978)

PREMIER MAI 2012 : ARBEIT MACHT FREI*

LA GRANDE INVASION - Un film de Stéphane Horel

HOMO TOXICUS: Buffet Toxique Pour Tout Le Monde!

Pauline - Céline SCIAMMA / L'ordre Des Mots Cinthia & Mélissa ARRA / Pass This On By Futureshorts

SOLUTIONS LOCALES POUR UN DÉSORDRE GLOBAL

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