Un mot me plait énormément ces temps-ci : Contre-productivité ! Il ne faut pas chercher bien loin pour le croiser au coin de la rue, au détour d'une conversation, derrière un titre de JT ou dans un article de presse... J'ai encore bien en tête le dernier exemple de contre-productivité, le joyau politique francophone de ces derniers mois : "l'affaire Coupat"! Si les arrestations et les cruels moments endurés par Julien et ses "camarades" pouvaient avoir leur légitime revanche, elle est dans le cirque médiatico-étatique et ses conséquences. Vous connaissiez vous ce fameux opus nihiliste "L'insurrection qui vient" paru aux non moins sulfureuses éditions La Fabrique...Bon bouquin ! Et quelle magnifique publicité, j'en ricanais dans mon coin en relisant "Maintenant, il faut des armes" d'Auguste Blanqui. Et il nous faut féliciter MAM (sinistre de l'intérieur frenchie), Alain Bauer et bien d'autres qui ont ainsi contribué, bien malgré eux certes, mais avec constance durant des mois, à l'émancipation intellectuelle du peuple... Quand on obtient le résultat inverse de ce pourquoi on se bat cela s'appelle : La CONTRE-PRODUCTIVITE !
Et je ne parle même pas des débats, projections de films et autres connections inter-associatives qui en ont découlé, bref de la belle ouvrage en vérité.
Mais nous n'en sommes qu'à l'apéro car que voit-on poindre comme chouette galette à l'horizon : Hadopi. Là, mes cadets c'est du sérieux, de quoi a-t-on le plus besoin quand on ourdit dans l'ombre une conspiration, quand on prépare le grand soir... D'anonymat bien sûr ! Et c'est encore le gouvernement français qui répond au delà de nos attentes.
Je m'explique :
Ami, tu es pirate et tu télécharges avec boulimie des Giga-octets de films et de MP3, jusqu'à présent tu ne te souciais guère de tes connexions et des failles de ton réseau. Pire, tu pouvais être l'innocente victime des trojans, virus et autres malwares qui circulent et transitent parfois via le Peer2Peer... Sois heureux car désormais l'état te met à l'épreuve et t'oblige à être plus vigilant dans le choix de tes sites d'approvisionnement.
Tu vas sans doute devoir changer de mode de "Download", c'est à dire de "client" BitTorrent, tu utilises uTorrent ou autres Azureus, ils sont certes simples et efficaces mais sont souvent associés aux trackers privés qui nécessitent que tu partages en retour et tu as donc deux fois plus de chances de te faire prendre la main sur le clavier...
Pour préserver ton anonymat au maximum tu vas donc opter pour d'autres clients plus "discrets" et t'orienter vers des sites où se pratique plus le "Hit & Run" (Prendre & se barrer), ce n'est pas très smart mais quand on a la police au cul du Disque Dur...
Ami, tu n'es pas nécessairement un "pirate", il t'arrive néanmoins parfois comme des millions de gens d'aller sur ce qu'on nomme des sites "sensibles" ou bien tu es néophyte en informatique mais néanmoins la loi Hadopi réveille en toi cette fibre FTP, tant vantée par Zoltan et ses sbires; ce Franc-Tireur qui sommeille en toi, ce résistant qui à l'instar de Manoukian, Guy Môquet ou Jean Pierre Timbaud durant les années terribles, a décidé de dire NON au couvre-feu, au Black-Out, à la chape de plomb qui veut s'abattre sur tes processeurs... Alors tu décides de t'informer, d'en apprendre un peu plus sur qui entre et sort de chez toi, (les pires spywares (logiciels-espions) sont le plus souvent ceux des grandes majors et des gouvernements).
Tu décides aussi à juste titre de filtrer tes visiteurs et de mieux savoir comment fonctionne le réseau. Hadopi t'aide à comprendre ce qu'est une IP !
Ami et Camarade, tu as dores et déjà rejoint le maquis et compris tout l'enjeu et l'extrême importance de rester anonyme ! Pour toi les "tunnels" du Net sont ta deuxième maison et tu as déjà quelques bonnes adresses dans ton wordpad pour te planquer.
Mais c'est probablement une guerre mondiale que te déclare Hadopi alors tu as trouvé l'arme la plus efficace, celle qu'on utilise sous les dictatures, dans les circonstances les plus périlleuses et franchement je dois admettre que tu n'as pas Tor.
Au nom de toute cette énergie créative et des ressources qui lui sont associées, merci du fond du caleçon de nous faire frétiller de la sorte, ô loi Hadopi !
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